Le travail abusif des enfants, une fatalité?

La réponse ne peut être que non. Face à la pauvreté totale, il faut revoir les flux économiques avec les pays du Sud. En versant des salaires équitables aux adultes, par l’alphabétisation et la scolarisation des enfants, le travail des enfants pourrait être vaincu. Il est grand temps que les pays occidentaux s’engagent dans une politique d’échanges différente et que la consommation devienne un acte de citoyen responsable.

Au début des années quatre-vingt dix, des exemples d’enfants enchaînés à des métiers à nouer, notamment en Inde et au Pakistan, ont fortement secoué l’ensemble de l’industrie du tapis en Europe et aux Etats-Unis. Ce séisme médiatique a incité les organisations non-gouvernementales à créer des initiatives visant la lutte contre ces abus, qui ne touchent pas seulement l’industrie du tapis. L’esclavage des enfants est omniprésent dans l’agriculture, les industries (mines, artisanat, etc.), le textile, le travail domestique, les métiers informels (activités de rue), le vol d’organes sur des gosses de rue, la prostitution et la pornographie enfantine.

Depuis le début des années quatrevingt, la position dominante des pays du Nord se renforce encore et plonge nombre de citoyennes et de citoyens du Sud dans une situation dramatique. Leur niveau de vie s’est encore beaucoup détérioré, ce qui les oblige à accepter des conditions de travail indignes des droits de l’Homme voire de mettre leurs enfants au travai

Salaires équitables et scolarisation, des barrages efficaces contre le travail abusif des enfants.

Le versement d’un salaire équitable aux parents leur permet de subvenir aux besoins de leur famille et de scolariser leurs enfants. Une aide est souvent nécessaire pour couvrir les frais d’écolage bien que souvent peu élevés selon nos standards – sont tout simplement inaccessibles.

Pour améliorer cette situation, nombre d’organisations non gouvernementales européennes et américaines sont aujourd’hui actives dans les pays du Sud. Elles ont créé divers labels qui permettent de lutter contre le travail abusif des enfants et favoriser des conditions de travail respectueuses de l’être humain et de son environnement. Elles ont également institué des contrôles indépendants qui interviennent localement afin d'assurer le respect d’un code de conduite. Ces contrôles sont basés sur le partenariat. Dans cette approche, le travail essentiel des responsables des contrôles locaux est d’informer tous les acteurs de la chaîne de production de leurs droits et leurs devoirs.

Que peut faire la personne consommatrice?

En Suisse, la Fondation STEP (créée par six organisations de développement, une association professionnelle du tapis et soutenue par la Confédération dans sa phase initiale) travaille sur la based’un code de conduite qui engage l’ensemble de l’entreprise de tapis preneuse de licence en Suisse. Celle-ci s’engage à faire respecter le code de conduite dans toutes ses filières d’achat. De plus, elle transmet de manière transparente toute information utile sur ses fournisseurs. Des contrôles indépendants sont effectués par des collaboratrices et collaborateurs locaux de la Fondation dans les pays producteurs. La Fondation STEP soutient également une vingtaine de projets dans les zones de production de tapis en collaboration avec des organisations de développement suisses et locales

La consommatrice et le consommateur peuvent donner la préférence à des commerces qui sont porteurs d’un label qui certifie leur engagement en faveur de conditions de production respectueuse de l’être humain et de son environnement et de leur lutte pour la suppression du travail abusif des enfants.

Pour de plus amples renseignements

Fondation STEP, Monbijoustrasse 29, 3001 Bern, Tel. 031 382 77 88, Fax 031 382 75 8

http://www.label-step.org

 

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